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Lutter contre l'alcool et les autres drogues

L'alcool au volant est reconnu par la communauté internationale comme l'un des principaux facteurs de risque comportementaux en matière de sécurité routière. L'alcool altère de nombreux aspects du fonctionnement humain. Par conséquent, les conducteurs qui ont de l'alcool dans leur corps courent un risque beaucoup plus élevé d'avoir un accident que les conducteurs qui n'ont pas consommé d'alcool.

Dans la plupart des pays à revenu élevé, environ 20% de conducteurs tués dans des accidents ont un taux d'alcool illégalement élevé dans le sang, et dans les pays à revenu faible et intermédiaire, des recherches ont montré qu'entre 30% et 70% de conducteurs tués avaient consommé de l'alcool avant l'accident.

De plus en plus de recherches montrent que certaines autres drogues (dont le cannabis, la méthamphétamine et l'ecstasy) et certains médicaments sur ordonnance (benzodiazépines) augmentent également le risque d'accident.

Une grande partie du matériel ci-dessous a été tirée de Alcool au volant : un manuel de sécurité routière pour les décideurs et les praticiens, qui présente un excellent aperçu du sujet.

De l'alcool

Une stratégie efficace pour réduire les collisions liées à l'alcool comprendra plusieurs éléments. Les actions suivantes ont été trouvées pour aider :

  • fixer des limites d'alcoolémie (TA)
  • sensibiliser le public aux dangers de conduire après avoir bu
  • informer le public sur les limites d'alcoolémie et les sanctions pour l'alcool au volant
  • faire respecter les limites d'alcoolémie
  • restrictions sur les conducteurs inexpérimentés (par exemple, des limites inférieures d'alcoolémie pour les jeunes conducteurs)
  • chauffeurs désignés et programmes de service de transport
  • antidémarreurs éthylométriques.

Pour être efficaces, ces actions doivent être largement diffusées et publicité doit être en cours. Publicité doit également cibler des groupes clés. Les sanctions (amendes, perte de permis, utilisation obligatoire d'antidémarreurs éthylométriques) doivent être suffisamment importantes pour avoir un effet dissuasif et le public doit croire qu'il y a de fortes chances qu'il se fasse prendre s'il conduit en état d'ébriété. L'utilisation de ces mesures finira par changer les attitudes de la communauté à l'égard de l'alcool au volant.

Définition et application des limites d'alcoolémie

En général, une loi qui définit une limite légale supérieure d'alcoolémie est nécessaire pour que la police puisse appliquer les lois anti-alcool au volant. La plupart des pays ont adopté une limite d'alcoolémie de 0,05 gramme par 100 ml de sang (g/dl) ou de 0,08 g/dl. Le Rapport sur la situation mondiale de la sécurité routière identifie une limite de 0,05 g/dl pour la population générale et de 0,02 g/dl pour les conducteurs jeunes et novices comme meilleure pratique. Le lien entre le taux d'alcoolémie et le risque d'accident est illustré par le graphique (voir images associées). Le graphique montre qu'à un taux d'alcoolémie de 0,15 g/dl, le risque d'accident d'un conducteur est plus de 20 fois supérieur à celui d'un conducteur dont le taux d'alcoolémie est de zéro.

La mise en place d'activités d' application suffisantes telles que le fait de donner à la police le pouvoir d'arrêter et de tester les automobilistes sur le bord de la route, les tests d'haleine aléatoires ou les points de contrôle de la sobriété, et les tests obligatoires de tous les conducteurs impliqués dans un accident sont des actions utiles pour montrer aux conducteurs qu'ils sont susceptibles d'être pris s'ils désobéissent aux lois du BAC. Le Guide sur l'utilisation des sanctions pour améliorer la sécurité routière montre que des sanctions appropriées sont également importantes pour décourager l'alcool au volant et pour communiquer la gravité du comportement.

Programmes de chauffeurs désignés et de services de transport

Un conducteur désigné s'engage à rester sobre afin de pouvoir reconduire les autres à la maison après un événement. Il s'agit d'un programme efficace pour les jeunes qui partagent souvent un véhicule et peuvent se relayer pour être le conducteur désigné afin de s'assurer qu'un membre du groupe demeure sobre. Certains propriétaires offrent aux chauffeurs désignés des boissons non alcoolisées gratuites. Les programmes de service de transport assurent également le transport des personnes qui ont consommé de l'alcool et qui pourraient autrement conduire.

Antidémarreurs éthylométriques

Un antidémarreur éthylométrique peut être installé sur les motos, les voitures et les camions. Un véhicule équipé d'un antidémarreur éthylométrique ne démarrera que si le conducteur réussit un alcootest pour le BAC. Les antidémarreurs éthylométriques sont utilisés avec succès dans certains pays développés pour dissuader les récidivistes de conduire en état d'ébriété et sont également introduits pour les délinquants primaires dans certaines juridictions.

Autres drogues

Comme l'alcool, d'autres drogues peuvent ralentir les réactions, déformer les perceptions de la vitesse et de la distance et réduire la concentration et la coordination. La conduite sous l'effet de la drogue peut être traitée de la même manière que l'alcool au volant. Par exemple, en Australie, la police effectue des tests routiers aléatoires sur les conducteurs et les passagers pour détecter les drogues.

Coûts et efficacité

Il n'est pas possible de chiffrer ou d'attribuer une cote d'efficacité aux activités de prévention de la conduite avec facultés affaiblies ou toxicomanes, car les coûts et l'efficacité varient considérablement en fonction de l'activité entreprise. Cependant, une stratégie efficace a le potentiel de prévenir une grande partie des décès sur les routes. Par exemple, les points de contrôle de l'alcool au volant en Australie ont entraîné une réduction 13% des accidents (Elvik et al).

Résumé du traitement

Études de cas

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